J'étais tout jeune lieutenant lorsque je fis la rencontre de Manu. Sa gouaille, son humour et encore plus que tout son sens du service et son sens de l'honneur en faisaient une personnalité hors du commun. De tout ce qu'il m'apprit - et il y en a beaucoup - je mettrai en avant un chose, une seule, l'étape ultime de la fraternité d'arme dans le service : le commandement au regard, qui fait qu'il n'y a plus d'ordre à donner car la complicité est telle qu'un échange de regard suffit. Les trois années que j'ai passées avec lui ont très largement contribué à me forger en tant que chef et je lui dois une part de ce que je suis devenu. Pour ceux qui connaissent la 317e section, il fut quelque part, dans un tout autre contexte et bien sûr toutes proportions gardées, mon adjudant Willsdorff.
Manu, je ne pourrai être auprès de toi et de tes proches mardi mais sache bien que toutes mes pensées t'accompagnent pour ton dernier voyage.